Par ses interventions dans les médias pendant la feria d’Alès, M. Max Roustan nous a fait comprendre qu’il était bien conscient que la torture tauromachique posait problème. Que la mobilisation citoyenne en direction de la mairie commençait à perturber certains services, et qu’une forte opposition contre ces pratiques barbares était peu compatible avec un esprit de la feria qu’il voulait « festif ». Nous sommes tout à fait d’accord avec M. Roustan : torturer des animaux pour le plaisir, ce n’est pas « festif ». Qu’il s’agisse d’un cheval traînant ses tripes sur le sable, ou d’un taureau terrorisé vomissant son sang. Il est temps d’appeler les choses par leur nom : ces supposées traditions (la corrida n’existe en France que depuis 1853) relèvent de « sévices graves » et « d’actes de cruauté » (article 521.1 du Code pénal). L’auteur de ces actes est un tortionnaire, ceux qui s’en réjouissent dans les gradins sont des sadiques, voire des pervers (le lynchage des militants à Rodilhan le 8 octobre 2011 en a été une preuve supplémentaire – dossier en cours d’instruction – 70 plaintes déposées contre une trentaine d’agresseurs). Nous n’accepterons plus la barbarie dans la capitale des Cévennes. La corrida du 20 mai 2012, avec ce provocant « concours de picadors » et cette « pluie d’oreilles » accordées par l’instigateur de ces horreurs, l’adjoint au maire François Gilles, aura été la dernière à Alès. Notre mobilisation citoyenne va s’intensifier au fil des semaines et des mois jusqu’à obtenir gain de cause : la mise en place de la démocratie et la consultation du peuple. Une toute petite minorité ne peut plus imposer ces séances de torture. Par une lettre ouverte (ci-jointe), nous informons M. Roustan que nous appellerons à voter contre lui lors de toutes les échéances électorales si nous n’obtenons pas gain de cause. Il peut consulter la population sur le sujet par voie référendaire, mais il peut aussi tout simplement ne pas faire d’appel d’offres pour 2013 et ne plus financer la corrida par des subventions directes ou indirectes. La règle est immuable : sans soutien de la mairie, il n’y a jamais de corrida dans une ville ! Nous lançons à M. Roustan un ultimatum pour le 4 juin. En fonction de son positionnement, nous appellerons à voter pour ou contre lui dès le mardi 5 juin au matin. Et nous lui demandons un rendez-vous dans les plus brefs délais.

Plus rien n’arrêtera la vague abolitionniste dans la capitale des Cévennes. Les 11 et 12 mai 2013, nous annonçons dès à présent un rassemblement unitaire abolitionniste sans précédent. Notre objectif : plus de 5 000 militants pour empêcher les séances de barbarie ou pour fêter « Alès, ville de l’abolition ! ». Et la première feria alésienne sans corrida sera enfin « festive », comme le souhaite Max Roustan. Fréjus a montré l’exemple en 2010. Ce n’est pas si difficile !

Pour l’ensemble des associations
Jean-Pierre Garrigues
Président du CRAC d’Alès
Vice-président du CRAC Europe pour la protection de l’enfance

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