Le mercredi 3 avril 2013, le tribunal administratif de Paris a rendu son jugement et a aussi publié un communiqué de presse, situation tout à fait exceptionnelle. Les associations CRAC Europe et Droits des animaux (DDA), la Fondation Weber et l’association Robin des bois demandaient le retrait de la corrida du patrimoine culturel immatériel (PCI) de la France. Certes pour l’instant la corrida (pourtant espagnole !) reste au patrimoine de l’hexagone. Qu’avons-nous donc obtenu ?

Rappelons que début 2012, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, à l’origine de ce scandale, niait qu’il y eût classement de la corrida au patrimoine français, évoquant un simple recensement sur une liste inventaire. Une association anticorrida avait cru bon de le croire. Mais ce jugement confirme que la corrida est bien inscrite au PCI de la France, mettant fin à toute discussion sur la question. Cette décision est bien attaquable. Ce combat est un marathon : en octobre 2011, face au tribunal administratif, l’Alliance anticorrida fut déboutée pour vice de forme, ce mercredi 3 avril la Fondation Weber et l’association Robin des bois sont jugées irrecevables. Le CRAC Europe et DDA sont toujours debout et bien décidés à poursuivre. Nous allons interjeter appel. Le tribunal administratif, dans ses délibérés, exige de notre part des réponses. Nos avocats ont déjà commencé à travailler sur la suite. Nous irons devant le Conseil d’Etat, et si nécessaire devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH). La France peut-elle garder dans son patrimoine ce qu’elle décrit elle-même comme des « sévices graves et des actes de cruauté » ? Notre réponse est radicalement NON.

Pour le CRAC Europe, Jean-Pierre Garrigues

Pour DDA, David Chauvet

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