Infliger de la souffrance animale sous prétexte de soulager la souffrance humaine n’est en aucun cas acceptable, mais cela ne surprend guère de la part de ceux pour qui la torture codifiée d’un herbivore n’est qu’un simple spectacle, échangé contre argent comptant dans une sorte de marché de la mort nauséabond. Larmes de crocodile, option humanitaire, car c’est par ailleurs faire preuve d’un grand mépris envers les Haïtiens, du moins ceux qui auront survécu d’ici au mois de mai, que d’oser leur balancer ainsi de l’argent « blanchi » du sang des taureaux. Une bonne occasion de se faire mousser, ce qui n’est pas du luxe au vu d’une baisse régulière de fréquentation des arènes qui se confirme de plus en plus en France depuis déjà un certain temps, et même bien au-delà de l’hexagone.
Si Castella était aussi « généreux » (je mets le mot entre guillemets, car torturer six taureaux puis les mettre à mort ne s’apparente pas à de la « générosité ») qu’il veut nous le faire accroire, il n’attendrait pas tout ce temps, et il ne miserait pas sur de l’argent gagné sur le dos de taureaux encore vivants, futurs suppliciés, mais sur le bénéfice qu’il a déjà touché sur les nombreux taureaux qu’il a massacrés durant la dernière saison taurine.
Ce n’est pas la main sur la muleta qu’il faut mettre, mais la main au portefeuille ! Et maintenant !

Luce Lapin
Février 2010

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