Me voila de retour du tribunal de Nice où nous avons passé l’après-midi à attendre le procès du bourreau de Griffin (j’ai appris son nom par sa maîtresse en larmes).

Beaucoup trop de monde pour rentrer tous dans la salle d’audience. La moitié devra attendre devant la porte. Le prévenu,Sébastien Lebras, un bon Français plein de beaufitude, ne regardera jamais du côté de la salle, jamais il ne croisera nos regards. Installé debout et de profil au début, il se tournera progressivement pour ne plus nous montrer que son dos, et se recroqueviller de plus en plus au fur et à mesure du procès.

Après la description des faits racontés par l’ex-compagne du prévenu, on assiste à un essai de “défense” éclair (2 minutes montre en main), par un avocat de la défense visiblement bien en peine de trouver quelques circonstances atténuantes à son client.

La procureur en revanche connait bien son sujet, démontre en un éclair la préméditation du prévenu, son absence d’empathie et de remords et le charge à fond. Manque de chance pour lui, le psy ne lui reconnait qu’une immaturité, mais aucune maladie mentale.

La dizaine d’associations qui se sont portées partie civile demandent chacune des dommages et intérêts et la procureur réclame 30 mois de prison avec interdiction à vie de détenir un animal ainsi qu’une obligation de suivre un traitement contre son alcoolémie.

Après une demi-heure d’attente, nous sommes invités à revenir dans la salle pour entendre le verdict : 30 mois de prison dont six avec sursis, obligation de suivi, interdiction totale et à vie de détenir un animal. Il est même précisé que s’il en possède un, il lui sera immédiatement retiré.

Griffin, tu peux dormir tranquille à présent !

Ghislaine Lecocq, déléguée du CRAC Europe (06)

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