Action Rond-point sous un soleil de plomb !

Nous étions 15 participants (belle résistance à l’épreuve du soleil de plomb, sur un rond-point sans ombre !) à venir manifester pacifiquement notre indignation face au spectacles des arènes.

Les Montois et Montoises présents étaient vraiment contents qu’ENFIN, cette terre des Landes, depuis tant de temps en JACHERE, se réveille ! Une réelle bonne et belle dynamique s’est dégagée de cette journée…

Face à mes appels auprès des militants pour venir manifester à MONT-DE-MARSAN, j’ai dû affronter beaucoup de réticences !

En effet, aller manifester à MONT-DE-MARSAN sur les terres de la présidente de l’UVTF générait chez les gens de l’angoisse, une peur d’avoir un procès ! Et quel procès ! On faisait référence bien entendu, au procès suite à une action de l’an passé…

L’axe choisi était particulièrement STRATEGIQUE puisque ce rond-point avait les routes qui convergeaient vers le centre de Mont de Marsan depuis l’axe de BAYONNE, l’axe de DAX, et l’axe de BORDEAUX…

J’ai pu noter que l’axe BORDEAUX / Mont de Marsan, l’accueil a été plutôt favorable, et même avec quelques encouragements ; beaucoup de vacanciers qui empruntaient cette route mais qui ne se rendaient pas nécessairement aux fêtes de la Madeleine.

En revanche, l’axe BAYONNE/DAX / M2M a été un peu plus relevé de commentaires de noms d’oiseaux, de bras d’honneur, de majeur en l’air, de provocation ; chaque participant à bien gardé son calme. Un pic en puissance du vulgaire est survenu aux environs de 16h30 puisque ces chers afiocs arrivés puissance 10 pour se rendre à leur spectacles de mort qui était fixé à 18 heures.

Même eu droit au passage d’Henri EMMANUELLI qui bien entendu se rendait à la corrida.

Un curé… en folie !

Enfin, comme j’avais prévu dans mon programme, à partir de 18h30 : distribution du tract spécifique sur l’Eglise : silence et complicité à l’église Saint Médard.
Hélas, nous sommes arrivés l’office venait de commencer. Tant pis, je ferai la distribution à la sortie de l’église…

Je décide de rentrer dans l’église, d’autres m’ont suivi, avec mon visuel sur la corrida TORTURE !

Depuis l’autel, le père me fait des gestes avec la main de dégager… avec insistance…

Je fais mine de ne pas voir… afin de rester dans l’enceinte de l’église sans provocation toutefois ! Mais la provocation allait vite arriver, et arriver d’où ? Du curé. Il est venu faire un scandale auprès de moi, me poussant par la main, et me dit :
“Allez tu dégages” (et oui, il me tutoie), je reste stoïque dans un premier temps ; puis, les gens de l’église qui ne comprenaient pas ce qui se passait. J’explique haut et fort, mais calmement : “que je suis le délégué du CRAC, et qu’à ce titre je tiens à informer les fidèles que le Père Dominique ESPIL, donne sa bénédiction aux toreros, donc cautionne la mort, la torture”. Le père Pierre DAUGREILH ‘curé de saint Médard’, me dit à nouveau :
“Tu dégages, tu es dans un lieu privé aussi” ; “tu n’as rien d’autre à branler”. Et de rajouter : “moi aussi, je vais aux corridas, et j’aime ça”. Ah bon, et bien tout va bien effectivement… pas de soucis… ; je vivais la quatrième dimension, et décide de sortir pour apaiser la forte tension qu’il venait de provoquer au sein de son église.
Quelques minutes après ma sortie, deux personnes arrivent pour assister à la messe. Ils ont compris qu’à l’intérieur la tension n’était pas redescendue, que le Père DAUGREILH continuait d’agresser les personnes restées à l’intérieur ! Ces personnes vivement choquées par l’attitude de ce curé décident de ressortir et de ne pas assister à l’office.

A la sortie, je leur ai expliqué, qui j’étais, le message que j’étais venu faire passer… ils nous ont expliqué qu’effectivement, ils ne pouvaient pas cautionner, eux, gens d’église, cet IRRESPECT, cette INGRATITUDE, cette VIOLENCE ! (oui, on avait bien à faire à un afioc, mais là où on ne l’attendait pas !!!)

Même la personne des renseignements généraux, présente à ce moment-là, était scotché, n’en croyait pas ses yeux, pas ses oreilles ! Nous venions de vivre un grand moment.

Sylvie BAUDOIN décide de rester à l’intérieur, le curé lui dit : “toi aussi, tu dégages.
On a sorti fifille (elle était en compagnie de sa fille). Tu me fais peur avec ta tête dégage”… !!!

Catherine DESERT qui avait décidé de rester également. Et qui dit au curé qu’elle souhaite rester puisqu’elle est de confession catholique et qu’elle veut se recueillir pour les taureaux. Il lui dit : “qu’est-ce que tu y connais, toi en terme de prière ? Tu es baptisée au moins ?” ; “dégage on ne te veut pas parmi nous”.

Après la fin de l’office, elles nous ont rapporté, que même pendant l’office, il leur disait : “dégagez, sortez d’ici, avec virulence et insistance” ; “vous n’êtes pas les bienvenus ici”…

A l’issue de l’office, évidemment, personne ne veut du tract… nous avions TRAUMATISE leur curé… évidemment, l’agression venait de nous… comment pouvait-il en être autrement ? Nous les malfaiteurs ! Les vauriens !

Le père DAUGREILH, courageux mais pas téméraire, prend la fuite par l’arrière de l’église… pas de chance quelqu’un le repère. Je décide, d’aller lui parler, essayer de dialoguer, comprendre son agissement.

A nouveau, je suis face à un homme, qui me tape sur l’épaule, et qui me dit à trois reprises : “il est pas mignon, lui, il est pas mignon !!!”. IMPOSSIBLE DE COMMUNIQUER.

Je tente en vain de lui faire passer mon message.

Au final, je me dis que ce tract ne pouvait pas mieux tomber… L’église : silence et complicité ! Et bien oui, l’église représentée ici même par le Père DAUGREILH venait de mettre à découvert une des facettes de leur visage. L’église est bien complice !

Carole a des photos, et des enregistrements de ces ACTES qui devraient être REPREHENSIBLES. Et encore une fois de plus je note que le DANGER ne vient pas de nous les ANTIS, mais bien des camps adverses !!!

Laurent Goulefer,
délégué CRAC Europe pour la Gironde

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