Nous avons renouvelé notre présence à cette brocante très prisée pour, comme à l’accoutumée, sensibiliser et informer sur les divers aspects de la corrida.

Mais, cette fois, notre participation a posé problème. Visiblement, on nous a dit que cela dérangeait quelques personnes, dont les organisateurs. Nous avons pu prendre en compte que, dans cette partie de l’Auvergne, se trouvaient des amateurs de corrida.

Après discussions et accords pris, nous avons pu tenir le stand. Notre structure a été accueillie très favorablement par de nombreux visiteurs. Que ce soit de la part de nos concitoyens ou des touristes  (hollandais, anglais et autres), nous avons pu une fois de plus constater qu’il n’y a pas de frontière dans le rejet de ce « spectacle » qu’est la corrida.

Nos visuels sous forme de panneaux ainsi que ceux posés sur notre stand ont longuement été vus, lus et commentés. De longues et riches conversations en ont découlé.

Une passante est venue nous raconter être allée voir une corrida avec ses parents quand elle était enfant, lors de vacances. Sa famille ignorait ce qu’était une corrida, pour tous, c’était un spectacle de divertissement, rien d’autre. Elle nous a confié qu’au début on est pris dans l’ambiance de fête (fanfare, costumes colorés), puis le jeu avec l’animal, puis la prise de conscience de la réalité et la vue du sang, et l’agonie. Sa famille, choquée comme elle, n’a jamais remis les pieds dans une arène. Son témoignage fut très fort.

Pour les personnes étrangères, quelques mots en anglais pour nous remercier de notre action, et leur mine de dégoût et de douleur pour exprimer leur sentiment sur le sujet, le tout confirmé par leur signature à la pétition.

Adultes, adolescents et enfants : tous sont venus au stand, tous ont montré de la compassion et de la révolte, tous ont voulu témoigner leur volonté de faire cesser dans notre pays ces actes de torture que sont les corridas.

On ne peut oublier les larmes versées… larmes muettes pour certains, pour d’autres, larmes ajoutées à des mots de remerciements pour notre présence. Signe du trop-plein de cette douleur partagée avec les animaux victimes de cette folie organisée pour une poignée d’individus, sous le couvert d’une loi indigne de notre société où pourtant la corrida est largement rejetée, comme toutes les formes de violence.

L’émotion, la souffrance subie par les animaux et la révolte de l’existence encore de nos jours de la corrida touchent réellement les personnes, de quelque pays que l’on soit. Ici, dans ce village où sont mêlées de nombreuses nationalités, il y a eu un mot universel : « non corrida » !

Ce qui nous a particulièrement frappés, c’est que de très nombreux adolescents soient venus d’eux-mêmes à notre stand, seuls ou entre copains et copines. Le monde de demain sera fait par eux. Le monde de demain sera, grâce à eux, sans corrida !

VACANCES SANS CORRIDA !

CORRIDA ABOLITION !

Cathy Martinez
Déléguée CRAC Europe Région Auvergne

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