Nîmes le 2 août 2014 – Depuis près d’un an, les actions citoyennes contre la corrida se multiplient dans le sud de la France. L’expression « action citoyenne » est utilisée pour désigner des actions organisées non pas par des associations, mais par de simples citoyens. Contrairement à ce qu’on a pu lire dans certains articles, cela n’empêche en rien certaines de ces actions d’être déclarées en bonne et due forme. C’était le cas de celle qui s’est tenue le 2 août 2014 devant les arènes de Nîmes et qui était organisée par Mme Nathalie Valentin à titre personnel.

Le but de l’action était de demander un référendum sur l’abolition de la corrida au niveau national. En effet, la corrida est illégale en France depuis 1850, mais a été autorisée par exception dans 11 départements du sud du pays depuis 1951, faute de pouvoir y faire respecter la loi pendant un siècle d’affilée. Définie comme relevant de « sévices graves et actes de cruauté » par l’article 521.1 du Code pénal, elle est passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende dans les 90 autres départements français (sur 101). Des sondages réalisés régulièrement montrent que 75 à 85% des Français sont favorables à son abolition. Quatre propositions de projets de loi ont été déposées en ce sens par EELV, le PS et l’UMP à l’Assemblée nationale et au Sénat, mais aucun n’est actuellement prévu à l’ordre du jour pour un débat suivi d’un vote. Aussi, une demande constante des mouvements anti-corrida, dont le CRAC Europe, est d’organiser un référendum sur le sujet afin de faire bouger les choses en dépit de l’inertie de la voie parlementaire.

L’action qui s’est tenue à Nîmes le 2 août consistait à former les mots « Corrida référendum » avec des panneaux tenus par les manifestants autour de la statue du torero Nimeno 2 qui se trouve devant les arènes de la ville.

Grâce à la présence de policiers, aucun incident n’a été à déplorer. Un petit groupe d’aficionados qui semblaient vouloir en découdre, malgré le caractère totalement légal et pacifique de cette action, a été rapidement maîtrisé par les forces de l’ordre et dispersé.

Plusieurs responsables du CRAC Europe ont participé à la manifestation pour montrer leur soutien à cette action.

Pour le CRAC Europe
Roger Lahana, vice-président

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