Après de longues négociations durant une semaine, pour être au plus proche des arènes et pouvoir nous servir des équipements sonores, j’ai pu obtenir un rendez-vous le jour de la manifestation. J’étais attendue par le RG présent ce jour, et le Capitaine de Gendarmerie pour me conduire aux arènes voir le Colonel de Gendarmerie.

Nous avons donc avec Marie, Claire suivi de notre photographe été sur la place des arènes, sous les yeux des aficionados. Le Colonel de Gendarmerie a préféré me recevoir seule dans une petite pièce accompagné de plusieurs Gendarmes. Cette réunion se déroula avec un grand respect, sur nos droits et la sécurité de tous les citoyens. N’ayant pas reçu le compte rendu du référé liberté, je ne pouvais que négocier sur le droit à garder nos équipements sonores, l’alinéa 3 annulant le 5 et nous donnant raison dans le périmètre alloué.

Nous étions 37 militants mais notre détermination valait 100 militants sur place à 300 m des arènes où notre emplacement était réservé, par un écriteau placé (Réservé au CRAC Europe) nous avons pu exprimer ce que nous pensions des aficionados qui endimanchés se rendaient aux arènes, avec de jeunes enfants. Une femme du village qui passait en voiture, s’est arrêtée en larmes nous disant merci d’être là, car beaucoup d’habitants de Gamarde ne cautionnent pas ces actes de cruautés, et nous trouvons honteux de dépenser plus d’1 million d’Euros pour ça. Nous avons enregistré son témoignage, dans une grande émotion puis elle nous a rejoint une heure après avec son mari, pour manifester avec nous.

Nous avons entendu sous la marche funèbre de Chopin que nous avions laissé tourner, les applaudissements des aficionados à chaque mise à mort d’un taureau, et attendu pendant tout ce temps leurs sorties des arènes. Trois militants étaient postés devant, voyant à la sortie, un enfant n’ayant pas plus de 4 à 5 ans, ayant dans ses mains les oreilles en sang d’un taureau. La sortie fut sous grande tension, les aficionados rentrant chez eux pour une grande majorité tête baissée, sous des échanges sur la cruauté et leur manque de compassion. A plusieurs reprises certains auraient aimés en arriver à la violence, recadré immédiatement par les Gendarmes présents du début jusqu’à la fin à nos côtés. Je tenais à remercier tous les militants qui se sont déplacés pour dire non à cette barbarie et soutenir tous les Gamardais et Gamardaises qui se sont opposés à la barbarie d’une corrida dans ce petit village, qui était avant connu pour les bienfaits de sa station thermale, il sera maintenant connu pour y pratiquer des actes de cruautés.

Carole Saldain
Déléguée du CRAC Europe (64,40)
Et pour le Collectif Eukal Herria Bayonne Anti Corrida

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