La mobilisation du 4 avril a réuni plus de 150 personnes au plus fort de la journée notamment lors du cortège de 15h00.
Dès 10H00 la place Lamartine était décorée de drapeaux, banderoles et panneaux. Notre présence bruyante a été remarquée par de nombreux passants qui s’arrêtaient à notre hauteur et venaient lire nos panneaux. Beaucoup nous félicitaient, dans les voitures les automobilistes nous saluaient avec des pouces en l’air.
Les militants venus de loin n’étant pas encore sur place à 11h00 nous avons pris la décision de les attendre et d’annuler le cortège du matin. Ce qui n’a pas manqué de décevoir les militants présents.

C’est avec difficulté que nous avons attendu le départ du cortège de l’après-midi. Impatients, nous ne tenions plus en place et nous avons dû avancer l’heure de départ de trente minutes.. Ghislaine qui a prévu cette longue attente a pris la parole au micro et à lu à l’attention les passants médusés un texte qui reprenait les coulisses de la corrida, tout ce que le public ne sait pas, ce que les aficionados prennent soin de cacher, depuis la préparation des taureaux, les mauvais traitements qu’ils subissent avant d’entrer dans l’arène et le déroulement des trois Tercio de torture qui font leur spectacle morbide.

Un journaliste du journal la Provence cherchait parmi nous un organisateur à interviewer, j’ai dirigé immédiatement Roger vers lui pour qu’il lui tende le micro.
Parmi les passants une personne sur fauteuil roulant électrique et extérieure à notre manifestation est venue saluer notre mobilisation et a entrepris de tourner sur le rond-point afin de ralentir les automobilistes sous les acclamations et les applaudissements des antis et ce durant toute la matinée, ce qui n’a pas manqué d’agacer sérieusement le service de police. Nous saluons ce Monsieur qui a pris part de façon active à notre manifestation et qui a défiler avec nous ensuite.
Au cours de l’après-midi des militants nous ont rejoints et notre mobilisation prenait une tournure plus intéressante. Après une pause déjeuner, nous avons équipé en matériel sono la voiture de Christine, déléguée CRAC Europe pour l’Ardèche qui a eu la gentillesse de nous la prêter pour le cortège. Nous en profitons pour la remercier, ainsi que Marie déléguée CRAC Europe pour l’Aude qui a mis son matériel sono à notre disposition.

Le long du boulevard Emile Combes était fréquenté par des touristes, des badauds venus pour la féria qui écoutaient immobiles nos slogans et le boucan que nous faisions, certains nous félicitaient sans oser nous rejoindre alors qu’on les y invitait. Puis nous sommes arrivés sur le lieu de préparation et d’échauffement des chevaux de corrida. Là notre marche s’est arrêtée pendant quelques minutes, la colère des militants montait crescendo, les cavaliers tentaient de garder leur calme, mais à notre second passage les afiocs se sont regroupés en nombre au bord du trottoir pour nous provoquer. L’un d’entre eux a réussi à pénétrer au sein de notre cortège pour en découdre avec les militants, il a été immédiatement encerclé par le service de police. Nous avons vu un des policiers se prendre des coups par cet énergumène très énervé par notre présence. Malgré les coups reçus sur un représentant des forces de l’ordre aucun policier n’a pris la peine de l’embarquer au poste, tout juste l’éloigner en tentant de le calmer.
Une heure après le retour de notre cortège vers 16h30 les militants ont commencé de quitter le lieu de notre rassemblement par petit groupe. La manifestation a été officiellement levée à 17h30

Merci à tous pour votre présence et surtout pour la patience dont vous avez fait preuve en ce jour très ensoleillé sur Arles.

Sophie Brocklehurst
Déléguée CRAC Bouches-du-Rhône

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