mise à jour : 23/08 – Un article dans l’indépendant

20 août, repérage. J’ai failli vomir. Voici ce que l’on voit à l’entrée de Carrefour Narbonne (cf. photos). Après avoir pris des photos et dégoûté plusieurs clients, j’ai expliqué ma présence à l’agent d’accueil, qui a appelé un responsable. Ce dernier m’a appris qu’ils avaient acheté deux taureaux provenant des corridas de Béziers. C’est un abattoir de Perpignan qui a été chargé des découpes et de la vente des carcasses. Ce responsable a prétendu ne pas avoir à montrer de document attestant des tests ESB (vache folle) ou autres aux clients. J’ai eu beau lui dire que ne pas montrer de document prouvant que les tests étaient effectués et négatifs laissait planer un fort doute sur leur réalisation, il n’a rien voulu entendre. Il m’a clairement fait comprendre qu’il était procorrida.

21 août, action. Contrairement à la veille, où il était à l’entrée du magasin, le frigo qui contenait les barquettes de viande se trouvait au fond. Du coup, la sécurité ne nous a repérés qu’au bout de dix minutes, durant lesquelles nous avons eu le temps de prendre une photo. La photographe de L’Indépendant a pu nous rejoindre (c’est avec elle que je suis au téléphone) et prendre, elle aussi, une photo. Heureusement, car, dès que les agents de sécurité sont arrivés, ils nous ont de suite interdit de le faire. Nous leur avons expliqué que nous n’avions pas l’intention de crier ni de sortir des banderoles. On a pu alors rester devant le frigo et le panneau « taureau de corrida de Béziers ». Étonné qu’on ne se fasse pas virer, j’ai alors demandé à voir un responsable afin qu’il nous montre les papiers qui prouveraient que le test ESB a bien été effectué. Il était 19 heures passées, et aucun responsable ne se trouvait sur place.

Nous étions six militants, début de l’action 18 h 45, nous sommes restés jusqu’à 19 h 30. Très peu de monde s’approchait de ce frigo, aucun achat de viande d’animaux issus de « sévices graves » n’a été effectué durant notre présence, et nous avons pu discrètement informer quelques clients.

Nous sommes partis en disant aux agents que nous reviendrions l’année prochaine et que nous serions présents du premier au dernier jour si cette opération se répétait.

Cédric Mouysset
Délégué du CRAC Europe pour l’Aude