Evenement crée pour permettre de proposer et/ou chercher un hébergement ou covoiturage afin de se rendre au procès de Rodilhan

Jeudi 14 et vendredi 15 janvier 2016 aura enfin lieu, au tribunal correctionnel de Nîmes à 9 heures
, le procès que nous attendons tous depuis quatre ans : que la justice passe et sanctionne lourdement les seuls coupables. Ceux qui ont roué de coups de poing et de pied, à la tête et dans le dos, traîné par les cheveux, aspergé à la lance d’arrosage des hommes et des femmes enchaînés, sans défense, allant même jusqu’à arracher un soutien-gorge et l’exhiber, en trophée… Pour 30 agresseurs identifiés, seulement 18 convoqués — dont le maire de Rodilhan, Serge Reder, et un torero —, pour 70 plaintes déposées (fractures, attouchements sexuels…), une quarantaine de retenues. Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC Europe, est, lui, poursuivi pour « manifestation non déclarée ».
De nombreux militants se posent la question légitime du risque de voir tout rassemblement interdit les 14 et 15 janvier 2016 en raison de l’état d’urgence et plus généralement dans les mois à venir. Le préfet peut tout à fait utiliser ce prétexte pour nous interdire de manifester tant que cet état d’urgence sera en vigueur. Pour autant, il n’est pas question en ce qui nous concerne de renoncer à toute action de terrain pour continuer à nous opposer à la tenue de séances de torture animale ou pour montrer notre soutien aux victimes humaines de la violence des aficionados comme les 14 et 15 janvier prochains à Nîmes.
Dans ce dernier cas, de très nombreuses personnes engagées dans le combat anticorrida et qui attendent cela depuis plus de quatre ans ont prévu de venir assister aux audiences. De toute évidence, la salle où se déroulera le procès sera rapidement complète. Celles et ceux qui ne pourront rentrer attendront dehors, comme n’importe quel citoyen a le droit de le faire. Il ne s’agira pas d’une manifestation mais d’un rassemblement aussi prévisible qu’inévitable, que nous appelons à rester silencieux et statique afin de ne pas troubler le déroulement du procès.
Il sera de la responsabilité des autorités d’autoriser ou d’interdire nos appels à mobilisation. Il est de la nôtre d’exprimer nos convictions par des actions pacifiques. Partout, d’autres voix s’élèvent pour réclamer le respect des droits démocratiques les plus élémentaires. Nous planifierons nos actions comme à l’accoutumée et nous les déclarerons en préfecture dans les délais prévus par la loi. Plus que jamais, nous restons mobilisés et déterminés.