De 19h à 22h30 au Grau-du-Roi (30)

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Déroulement d’une corrida portugaise:

“Pour plaire aux aficionados de la tourada, corrida portugaise, il faudrait consentir à accepter que ses règles reposent essentiellement sur :

– L’élégance équestre dont le style est le fruit d’un long dressage.

– Que le taureau soit affronté à mains nues, après la prestation du cavalier à banderilles.

– Qu’il n’y ait pas de mise à mort.

– Les aficionados portugais voudraient que l’on reconnaisse que la corrida portugaise n’a rien à voir avec la corrida espagnole.

La tourada commence avec les trompettes. Le cavalier entre et fait un tour d’honneur en saluant les spectateurs. C’est la parade d’ouverture, la courtesia au cours de laquelle il fait exécuter une démonstration de dressage à son cheval. La trompette retentit à nouveau, attirant l’attention des aficionados sur l’apparition du taureau.

Les cornes du taureau sont emboulées, c’est à dire protégées par un étui de cuir arrondi, qui réduit fortement les risques de blessures mortelles pour le cheval, mais aussi pour le cavalier et les forcados.

Le cavalier va provoquer une course poursuite avec le taureau au cours de laquelle, il va planter une série de banderilles (6) au crochet acéré, parfois double, dans le cou de l’animal. Le taureau va essayer de les faire tomber en se secouant, en vain. L’animal devient plus agressif à chaque banderille nouvelle. Le cheval qui connaît parfaitement l’art de l’esquive évite la charge du taureau alors qu’il ne se trouve qu’à quelques centimètres de ses cornes

Lorsque le cavalier a planté toutes ses banderilles dans le corps du taureau, il salue la foule dont il se fait acclamer et quitte les lieux. Le taureau reste seul dans l’arène jusqu’à ce qu’un jeune homme, un forcados, entre lentement, suivi de sept comparses. Lorsqu’il se trouve dans la trajectoire du taureau, il s’arrête. Les autres forcados, restent en arrière.

Le premier forcados se positionne entre les cornes du taureau. Lorsque l’animal le charge, il s’élance entre ses cornes qu’il agrippe pour se maintenir sur l’animal, son buste couché sur le dos du taureau, le reste de son corps empêchant l’animal de voir.

Lorsque le taureau arrive au niveau, des sept forcados, il est bloqué dans sa course par les hommes ;

Puis les forcados lâchent le taureau, courent s’abriter derrière les barricades pendant que l’un d’entre eux reste accroché à la queue du taureau afin de l’immobiliser. La bête va tenter de lui faire lâcher prise en tournant sur elle-même, en vain.

Un picador marque la fin de la tourada en faisant entrer quelques vaches dans l’arène, elles attireront le taureau épuisé hors de celle-ci.

Il faudrait croire que le taureau est soigné et gardé en vie…

Ce sont des mensonges.

On enlèvera sans ménagement les banderilles plantées dans la chair du taureau, ses plaies (6cm) seront comblées avec du sel pour enrayer l’hémorragie. Il attendra ainsi pendant de longues heures de souffrance, l’ouverture de l’abattoir. Parfois, il attendra encore dans l’abattoir avant que la mort lui soit donnée.

“Les bêtes sont toutefois abattues à leur retour au toril.” *

La ville de Barrancos a bravé la loi qui interdit la mise à mort du taureau dans l’arène, pendant des années.

En Août 2002, la mort du taureau a été légalisée par le parlement portugais. Elle est permise à Barrancos et interdite partout ailleurs au Portugal!

La corrida est un passe-droit sans frontières !”

* “Ombres et soleils sur l’arène, La tauromachie à travers les âges”

Pierre Dupuy et Jean Perrin

Editions La Manufacture, Paris, 1990