Tous deux n’aiment pas la corrida, ils nous l’ont dit (c’était déjà ça au départ). On a insisté sur le fait que, même si la corrida est autorisée par une exception à la loi, c’était pour nous une question d’éthique, ils l’avaient bien entendu ainsi. On a précisé qu’on faisait de l’information et que beaucoup de ceux qui avaient signé notre pétition devant leur enseigne ignoraient qu’il y avait des corridas en France, ou des mises à mort. Son assistante étant enceinte, nous lui avons demandé si elle emmènerait son enfant voir une corrida, elle a catégoriquement dit que non. Quant aux écoles taurines, ils ne savaient pas que ça existait, et ignoraient également l’inscription au PCI. Le directeur a répété à plusieurs reprises qu’il avait bien compris qu’on ne ferait pas de concessions. Abordable, intéressé, demandeur d’infos, mais se disant très embêté à l’idée de créer un précédent qui ouvrirait la porte à des réclamations d’autres associations (par exemple, antiracisme pour les ventes des spectacles de Dieudonné, a-t-il dit, alors que pour nous, c’est sans rapport). Néanmoins, il a pris beaucoup de notes, sur l’exception de la loi sur les sévices graves, sur les 111 députés abolitionnistes, sur AXA, qui a lâché Béziers et ses ferias avec corridas, etc. Nous lui avons laissé le DVD de Jérôme Lescure, Alinéa 3, qu’il a promis de regarder, les photos du stand de notre action du 24 mars devant la FNAC Montparnasse et les photos de Rodilhan, ainsi que le dernier livret du CRAC Europe. M. Viros nous a dit qu’on était la seule association qu’il avait reçue… Verdict dans trois semaines, après délibération avec un autre directeur. Croisons les doigts ! En attendant la réponse, ne lâchons pas la pression, et continuons à écrire à la FNAC afin que leurs responsables cessent de vendre les billets de la honte.

Luce Lapin, porte-parole nationale, et Sabine Landais, déléguée Yvelines

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