La corrida : une barbarie travestie en folklore
Mise en ligne : 9 mai 2025
Commentaire spontanée trouvé sous une publication facebook… par Michel A. Teyssedou
Les défenseurs de la corrida aiment invoquer la tradition, l’art ou encore la bravoure pour justifier ce spectacle où un animal sensible est lentement mis à mort.
Mais ces arguments ne tiennent pas face à une analyse rationnelle et éthique.
Derrière le vernis folklorique et les mots espagnols exotiques — faena, matador, afición — se cache une réalité crue : la torture publique et préméditée d’un être vivant.

L’argument de la tradition est fallacieux. L’esclavage, les combats de gladiateurs ou les duels à mort étaient aussi des traditions.
Le fait qu’un acte soit ancien ne le rend ni moral ni acceptable.


L’art n’a pas besoin de verser le sang pour exister.
L’esthétique d’un mouvement ou la chorégraphie d’une mise à mort ne transforment pas la cruauté en beauté.
D’ailleurs, si l’on infligeait les mêmes gestes à un chien ou à un cheval, ce ne serait plus un art, mais un crime.


La souffrance n’est jamais honorable.
Le taureau ne choisit pas d’entrer dans l’arène, il y est conduit pour y être affaibli, transpercé, épuisé, humilié, puis tué.
L’argument du « sacrifice noble » ne tient que si l’on refuse de reconnaître sa sensibilité, son stress, sa peur.

L’adhésion du public ne justifie rien.
Le goût collectif pour un spectacle violent n’absout pas la violence qu’il implique.

Ce n’est pas une fête, c’est une exécution ritualisée.

La musique, les costumes colorés, le vocabulaire codé, tout est pensé pour détourner l’attention de la réalité :

Le langage espagnol donne une touche d’exotisme, mais il sert surtout à maquiller la cruauté en tradition, à rendre le sordide poétique.

La corrida n’est ni un art, ni une tradition à préserver.
C’est une violence institutionnalisée, embellie pour être tolérable.
Il est temps d’ôter le masque et de voir la corrida pour ce qu’elle est vraiment : une souffrance infligée pour le plaisir d’une minorité.