Certains vous diront qu’il y avait trop peu de gens à la manif organisée hier à Arles par la BACM en partenariat avec le CRAC Europe. Nous étions 250. C’est trois fois plus qu’en septembre dernier. Alors bravo et merci à toutes celles et tous ceux qui sont venus, malgré le froid et la pluie.

Il s’agissait d’une manifestation statique. Impossible d’obtenir mieux des autorités, qui nous avaient parqués plus loin que la fois précédente, en bordure d’animations foraines bruyantes, hors de portée des arènes de plusieurs centaines de mètres. Et interdiction de distribuer des tracts hors de notre emplacement. Il était donc clair que nous n’empêcherions rien par notre présence, ni même que nous gênerions sérieusement qui que ce soit. L’important, c’était d’être là, comme d’être désormais présents devant chaque corrida, à chaque fois que cela est possible.

De nombreux orateurs se sont succédé à la tribune, certains venus d’au-delà de nos frontières. Toute notre reconnaissance pour le temps et le soutien qu’ils nous ont consacrés.

En début d’après-midi, un badaud pas comme les autres s’est approché de la zone qui nous était réservée : Dédé Viard en personne. Il semblait fort réjoui que nous ne soyons pas “1500 comme annoncé”. Annoncé où ? Mystère… Pas sur Facebook, où seulement un peu plus de 600 personnes avaient dit qu’elles viendraient et, comme d’habitude avec Facebook, il y en avait à peine la moitié. Viard doit prendre ses “infos” à des sources particulièrement paranoïaques (renseignement pris, c’était dans La Provence, CQFD).

En tout cas, bonne nouvelle : il ne semblait plus nous considérer comme de dangereux terroristes xénophobes persécuteurs nazis d’aficionados puisqu’il était là, très détendu, à se marrer ouvertement avec une de ses connaissances, à quelques mètres de la tribune, pas du tout inquiet d’être ne serait-ce qu’effleuré par nos hordes de militants ultra-violents.

Espérons qu’il tiendra le Bureau de Lutte Anti Terroriste informé de son changement d’analyse, ces messieurs doivent commencer à en avoir marre d’écouter depuis des mois nos conversations téléphoniques pour strictement rien.

Jean-Pierre Garrigues a pris la parole et a électrisé l’audience par son énergie et ses mots qui ont galvanisé tout le monde. Dommage que Viard n’ait pas assisté à ça, il en aurait repris pour 50 euros, lui et ses copains les sadiques, pervers, barbares et tortionnaires. Ils auraient même eu droit à une tournée gratuite en bonus.

La manifestation s’est dispersée vers 18 h, comme prévu. La corrida est une abomination que rien ne justifie. Elle va disparaître parce que, plus que jamais, nous allons être là, partout où il y en aura et que nous ne lâcherons jamais.

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