Aujourd’hui, 1 mois jour pour jour après ma participation à l’action anti corrida, c’est toujours aussi présent dans mon esprit.

On dit que le temps apaise les blessures, mais en ce qui me concerne ce n’est pas le cas.

Je suis encore très atteinte physiquement ; au niveau des cervicales, du gril costal (difficultés respiratoires), mal de dos, beaucoup de mal à m’adapter à mes nouvelles lunettes (ce qui génère des migraines), psychologiquement atteinte et nerveusement perturbée.

L’enfer n’était pas l’action en elle même, car nous devions la mener pour que cesse l’enfer quotidien des taureaux, nous sommes après tout la Voix, la Voie des taureaux, des animaux.

Cet enfer c’est maintenant, chaque nuit, dans mon sommeil, des cauchemars horribles, toujours aux prises avec les pro corridas (le face à face, déferlement de coups, gérer les agressions…), réflections sur les stratégies à mettre en place avec les amis-es militants pour contrer les aficionados…

Le combat n’est pas terminé pour moi, il se poursuit aussi dans la journée ; en larmes tous les jours, nerveusement atteinte, dépassée par les démarches interminables, les soins en cours, et tout ça avec une mobilité réduite… Et c’est ainsi depuis un mois.

Rodilhan c’est tous les jours pour moi, c’est sans fin, usant, mais le combat continue pour la cause, car il est hors de question de lâcher quoi que ce soit !

Ghania Tigherstine

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