Le « gala taurin » (comprenez massacre de taureaux précédé de supplices rituels, autrement dit des corridas) prévu dans les arènes de Béziers le 15 mars prochain vient d’être annulé par Robert Margé. Pour être plus précis, ce spectacle de tortures organisé par un club taurin du coin s’est vu refuser l’accès aux arènes par leur gestionnaire en chef, ledit Margé, bien connu de nos services pour devoir plusieurs centaines de milliers d’euros à l’Etat pour tentative de fraude fiscale, ce qui met sa société comptablement en faillite mais ne l’empêche pas de continuer à sévir.

C’est un blog taurin remarquablement mal écrit qui a rendu cette excellente nouvelle publique. Son auteur, après s’être répandu en suffocations diverses d’indignation dans son billet du 17 janvier face à ce qui, à ses yeux, est un désastre planétaire ou presque tellement il en fait des tonnes, termine par cette phrase hilarante : « Robert Margé a-t-il conscience que par sa décision les anti-corrida vont faire les gorges chaudes ? »

En effet, cette nouvelle nous réjouit au plus haut point, mais pas seulement pour le côté anecdotique de la grosse bouderie de Margé vis à vis de ses « amis » aficionados qui sont si prompts à le transpercer mentalement de partout avec leur collection de banderilles, de puntillas, de piques et d’épées (ce bel élan de solidarité fait vraiment plaisir à voir). Mon pauvre LTR, si tu crois que Robert Margé se préoccupe de la température de nos gorges, c’est que tu n’as décidément toujours rien compris au fait que tout ton univers (et pas seulement l’entreprise nauséabonde de Margé) continue à s’effondrer. Etes-vous donc à ce point aveugles ? Ou avez-vous seulement peur de l’avouer publiquement ?

C’est ça qui te fait vraiment paniquer, toi et tes comparses. C’est pour ça que nous faisons vraiment gorges chaudes. Et, sois-en certain, nous allons tout faire pour accélérer votre agonie. En 2015, nous serons partout – oui, partout – pour nous opposer à la tenue de vos derniers râles obscènes autour de pauvres bovins horriblement sacrifiés sur l’autel de vos délires morbides détestables. Y compris à Béziers le 15 mars, des fois que cette annonce fracassante d’annulation soit un coup d’intox, un de plus dans ce milieu qui n’en a jamais manqué.