Dimanche 6 juillet 2025, à Eauze (Gers), une tuerie d’animaux a été organisée dans les arènes municipales, coûtant la vie à dix taureaux (4 le matin et 6 l’après midi). Cet événement a eu lieu malgré la situation financière préoccupante de la commune, qui ne peut plus se permettre de subventionner de tels spectacles couteux et moins populaires.

(image assistée par IA)

Faute de moyens, ce sont des aficionados du sud-est de la France qui ont “offert” les taureaux et fourni les toreros, dans le but de maintenir coûte que coûte une tradition en déclin. Le jeune Marco Pérez, torero espagnol très médiatisé mais apparemment peu attendu dans le sud-ouest car programmé nul part, figurait pourtant à l’affiche d’Eauze. Blessé quelques jours auparavant, il n’a finalement servi que d’argument promotionnel pour tenter de remplir les gradins. Selon les estimations, les arènes étaient remplies à moitié, malgré la communication et les efforts déployés.

Cette corrida s’inscrit dans un contexte où de plus en plus de communes tournent le dos à la tauromachie. Début 2025, plusieurs villes — comme La Brède, Vieux-Boucau, Eauze, Castelnau-Rivière-Basse ou encore Villeneuve-de-Marsan — ont annoncé soit l’arrêt de leur soutien financier aux corridas, soit des difficultés à poursuivre ce type d’événement au-delà de 2026.

Avec les élections municipales de mars 2026 en ligne de mire, la question de l’utilisation de l’argent public pour financer des spectacles sanglants et controversés devient un enjeu politique. Alors que les collectivités locales sont contraintes de faire des choix budgétaires difficiles, il devient de plus en plus difficile de justifier ces dépenses pour des traditions impopulaires et cruelles.

Une vingtaine de militants étaient présents hier pour dénoncer pacifiquement la tenue de cette corrida, parmi lesquels des membres du CRAC Sud-Ouest, de Landes Anti Corrida, d’Alliance Éthique et des citoyens engagés. La mobilisation s’est déroulée dans le calme, sous la protection des forces de l’ordre.

CV

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