Le 31 mai prochain, nous serons rassemblés à nouveau à Alès pour demander la fin des corridas dans cette ville sans aucune tradition hispanisante qui se proclame la Porte des Cévennes. D’ores et déjà, nous devons être les plus nombreux possibles, partout autour du monde, à contacter Max Roustan, maire d’Alès. Aussi avons-nous rédigé la lettre qui suit en six langues. Les différentes versions peuvent être affichées en cliquant les liens ci-dessous. N’hésitez pas à les copier et à les diffuser largement par mails, réseaux sociaux, fax ou courrier standard.


Max Roustan
Place de l’Hôtel de ville
30115 Alès Cedex BP345
France
Email : communication@ville-ales.net
Fax : +33 466 561 031

Monsieur le Maire,

Je viens d’apprendre par des amis français que votre ville organise des corridas. Il est particulièrement choquant que, dans un pays moderne, vous teniez des spectacles de torture avec des veaux ou des taureaux. Nous avons vu des vidéos qui montrent que ces animaux sont totalement perdus et qu’ils souffrent physiquement et psychiquement. Certains, surtout parmi les plus jeunes, ont tellement peur qu’ils s’immobilisent dans l’arène, ne sachant plus quoi faire pour échapper à leur supplice.

Le Sud de la France est une région particulièrement appréciée des touristes étrangers, mais si les corridas continuent, je ferai savoir autour de moi ce que vous organisez afin que votre ville soit boycottée. Je trouve cette situation d’autant plus inconcevable que, depuis 19 ans à la tête d’Alès, vous avez fait savoir largement que vous aimez les animaux mais que vous autorisez néanmoins la tenue de corridas. Il y a pourtant d’autres communes du sud de la France dont les maires les ont finalement fait disparaître, bien qu’ayant légalement le droit de les maintenir.

Vous pourriez par exemple, comme cela a été fait à Barcelone, transformer vos arènes en un haut-lieu culturel et accroître considérablement le rayonnement de votre ville en la déclarant anti-corrida. Vous n’ignorez pas qu’une large majorité de vos concitoyens s’oppose à la corrida et que dans la plupart des pays du monde, la corrida est illégale car perçue pour ce qu’elle est : un spectacle de torture animale injustifiable. Le fait que, de plus, ce soit une tradition espagnole d’un autre âge rend sa survivance en France incompréhensible aux yeux de la plupart des habitants de notre planète.

Sans les corridas, Alès pourrait devenir une ville touristique apaisée et attractive, où les touristes aimeraient à se rendre. Nous, partout où nous vivons, aurons bien davantage de plaisir à venir en vacances dans vos arènes pour assister à un beau concert ou une animation régionale, plutôt qu’à une corrida où nous n’irons jamais.

Aussi, je vous prie, au nom de la réputation internationale de votre ville et au nom d’un minimum de respect envers l’enfance, tant celle des veaux que celle des enfants qui pourront assister au spectacle, de bien vouloir annuler définitivement ces corridas ou novilladas. Croyez bien que, dans ce cas, nous serons nombreux à encourager les gens de tous pays à venir visiter votre région et votre ville, si attrayante par ailleurs.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.

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