Suite à la retentissante QPC sur la corrida à l’initiative des associations Crac Europe et Droits des Animaux, examinée dans l’après-midi du mardi 11 septembre par les sages, l’existence de cette pratique est mise en cause. On comprend que ses amateurs se démènent pour la défendre.

Nous ne saurions trop leur conseiller de remercier J.-P. Pernaut (JT TF1 13 heure, 11 septembre) pour son reportage entièrement dédié à la défense de la corrida.

Il ne s’agit évidemment pas de soupçonner un quelconque manquement à la déontologie journalistique, en particulier au devoir de neutralité inhérent à toute mission d’information. Sans doute, dans le feu de l’action, les auteurs de ce reportage ont-ils oublié de demander leur avis aux associations à l’origine de la QPC. L’erreur est humaine !

Un complément d’information n’en reste pas moins nécessaire sur certains points :

1. Selon le reportage, les ferias dépendraient des corridas

Mais peut-on se contenter de prendre pour preuve l’avis de quelques passants aficionados, quand le rapport du nombre de participants aux ferias et du nombre de participants aux corridas est de l’ordre de 2 à 5 % suivant les villes ?

2. Les corridas seraient vitales à l’économie locale

Le reportage oublie de préciser que, constamment déficitaires, elles sont grassement subventionnées sur le dos du contribuable (en période d’économie budgétaire). Par exemple, le déficit officiel des corridas pour la ville de Bayonne est de 400 000 € pour l’année 2011.

3. Les corridas seraient très populaires

Pourtant, la revue « Toros », qui est le plus ancien périodique taurin en France, peu suspect de complaisance avec les associations de protection des animaux, avoue dans son numéro du 16 mai 2012 que la corrida décline et que le nombre de spectacles et de spectateurs est en chute libre.

Les associations CRAC Europe et Droits des Animaux

Jean-Pierre Garrigues,
vice-président CRAC Europe

David Chauvet,
vice-président de DDA

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