Commentaire spontanée trouvé sous une publication facebook… par Michel A. Teyssedou

Les défenseurs de la corrida aiment invoquer la tradition, l’art ou encore la bravoure pour justifier ce spectacle où un animal sensible est lentement mis à mort.

Mais ces arguments ne tiennent pas face à une analyse rationnelle et éthique.
Derrière le vernis folklorique et les mots espagnols exotiques — faena, matador, afición — se cache une réalité crue : la torture publique et préméditée d’un être vivant.
1. “C’est une tradition culturelle”
L’argument de la tradition est fallacieux. L’esclavage, les combats de gladiateurs ou les duels à mort étaient aussi des traditions.
Le fait qu’un acte soit ancien ne le rend ni moral ni acceptable.
Une société évoluée remet en question ses pratiques, surtout lorsque celles-ci impliquent souffrance et mort.
2. “C’est un art”
L’art n’a pas besoin de verser le sang pour exister.
L’esthétique d’un mouvement ou la chorégraphie d’une mise à mort ne transforment pas la cruauté en beauté.
D’ailleurs, si l’on infligeait les mêmes gestes à un chien ou à un cheval, ce ne serait plus un art, mais un crime.
❓Pourquoi cette exception pour le taureau ?
⚰️ 3. “Le taureau est élevé pour ça, il meurt avec honneur”
La souffrance n’est jamais honorable.
Le taureau ne choisit pas d’entrer dans l’arène, il y est conduit pour y être affaibli, transpercé, épuisé, humilié, puis tué.
L’argument du « sacrifice noble » ne tient que si l’on refuse de reconnaître sa sensibilité, son stress, sa peur.
️‍️ 4. “Le public aime ça, c’est un moment de partage”
L’adhésion du public ne justifie rien.
Le goût collectif pour un spectacle violent n’absout pas la violence qu’il implique.
Le plaisir de certains ne peut légitimer la douleur infligée à un autre être vivant.
Ce n’est pas une fête, c’est une exécution ritualisée.
5. L’illusion du spectacle
La musique, les costumes colorés, le vocabulaire codé, tout est pensé pour détourner l’attention de la réalité :
un être vivant est mis à mort lentement sous les applaudissements.
Le langage espagnol donne une touche d’exotisme, mais il sert surtout à maquiller la cruauté en tradition, à rendre le sordide poétique.
En conclusion :
La corrida n’est ni un art, ni une tradition à préserver.
C’est une violence institutionnalisée, embellie pour être tolérable.

️ Il est temps d’ôter le masque et de voir la corrida pour ce qu’elle est vraiment : une souffrance infligée pour le plaisir d’une minorité.

 

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