Max Roustan, maire d’Alès, soutien actif de la torture tauromachique : la démocratie est en panne

Depuis dix ans, le CRAC, Comité Radicalement Anti Corrida, association alésienne, demande à faire partie d’Alès 1901, la Fédération des associations de la ville, dont Max Roustan est le président d’honneur, la moitié du conseil d’administration étant composée de conseillers municipaux aux ordres du maire. Depuis dix ans, le CRAC est exclu de la fédération sans aucune justification, malgré de nombreuses demandes de notre part. Il faut dire que la fédération est étrangement gérée : suite à notre demande de la composition du conseil d’administration et des statuts de la fédération à M. Palmier, président d’Alès 1901, en février 2010, la réponse fut : « Nos statuts sont en cours de modification. » En 2012, pas de nouveaux statuts enregistrés en sous-préfecture. Les derniers datent de 1991 ! Suite à une nouvelle demande argumentée, M. Palmier ose nous écrire, le 1er octobre 2012 : « Votre association ne nous apparaît toujours pas comme prioritaire à l’adhésion à Alès 1901. » Cela fait seulement dix ans que nous attendons. De qui se moque-t-on ? Quel est ce système totalement arbitraire ? Faut-il être ami du maire pour avoir le privilège de faire partie de cette fédération ?

Aujourd’hui, lundi 28 janvier 2013, le « système Roustan » procorrida, qui méprise 55 % de ses concitoyens qui souhaitent l’abolition de cette pratique ignoble et dégradante (sondage CSA pour le CRAC Europe, juillet 2012), ne craint même pas le ridicule. Par peur de l’intervention des abolitionnistes, le vote sur la nouvelle délégation de service public concernant les spectacles barbares à Alès pour les trois années à venir a été retiré de l’ordre du jour du conseil municipal du lundi 21 janvier 2013. Un conseil municipal extraordinaire aura donc lieu à 9 h 30 du matin, le lundi suivant, comptant sur le peu de mobilisation des citoyens qui travaillent. Quel courage ! Et quel bel exemple de dialogue et de démocratie !

M. Roustan refuse de nous recevoir, il ne répond pas aux conseillers municipaux qui lui demandent la raison de cette décision, il les insulte en public… Quelle honte !

M. Roustan disait en « off » en mai 2012, avec l’élégance qui le caractérise : « Si on m’emmerde avec les corridas, je les supprime. » Qu’il se rassure, le message est bien passé, et ce n’est qu’un début !

Nous profitons de ce communiqué pour remercier M. Roustan. En effet, nous avons eu copie de l’ensemble du document d’appel d’offres (des élus en ont assez de cette dictature tauromachique et nous soutiennent), et nous sommes heureux de constater que le futur délégataire de sévices publics n’aura plus aucune subvention publique. C’est la mort programmée de la corrida à Alès, puisque son maintien est impossible sans financement public. C’est aussi l’assurance d’avoir des corridas « bas de gamme » à Alès, qui attireront encore moins de voyeurs, de sadiques et autres tortionnaires par procuration. En espérant bien entendu qu’il ne s’agisse pas d’une nouvelle manipulation et que la mairie ne rende pas d’une main, en achetant des places de corrida, ce qu’elle a repris de l’autre.

Encore un effort, Monsieur le Maire, et nous pourrons fêter ensemble la fin de la corrida à Alès les 11 et 12 mai prochain avec 5 000 manifestants abolitionnistes. Toutes les informations sur www.ales2013.com, qui pourrait bien devenir le site le plus fréquenté de la ville d’Alès !

Nos actions vont s’intensifier, toujours pacifiques et non violentes, mais très très « emmerdantes », pour reprendre le vocabulaire de notre maire. Il pourrait pourtant sortir par le haut de cette situation en consultant la population. Mais, pour cela, il faut être démocrate…

Pour l’équipe du CRAC
Jean-Pierre Garrigues, président
Fait à Alès le 28 janvier 2013

Et une intervention de Jean-Pierre Garrigues, ce lundi 28 janvier sur Radio France Bleu Gard Lozère

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