Lundi 14 octobre 2013, Julie Bouaziz, directrice de cabinet du préfet du Gard, recevait pendant plus d’une heure Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC. Le directeur du SDIG (ex RG) du département était présent ainsi que le colonel commandant l’ensemble de la gendarmerie du Gard assistés de leurs adjoints respectifs.

Notre demande était simple : dans la mesure où le maire de Rodilhan, Serge Reder, l’un de nos agresseurs lors du lynchage des militants abolitionnistes le 8 octobre 2011, refusait d’annuler les séances de torture du 27 octobre prochain, la seule solution était la promulgation d’un arrêté préfectoral interdisant le festival « caritatif » des tortionnaires toute la journée du dimanche en question.

Non seulement le préfet ne souhaite pas intervenir en ce sens pour l’instant, mais nous venons d’apprendre que le maire de Rodilhan aurait rédigé un arrêté municipal qui nous tiendrait éloigné à 400 mètres des arènes. Nous n’avons pas vu pour l’instant ce document. Nous maintenons donc notre position : nous serons devant les arènes pour manifester.

En octobre 2011, suite à notre action le préfet du Gard avait été vertement interpelé par le président en exercice Nicolas Sarkozy pour son incapacité à empêcher le tabassage d’une soixantaine de militants pacifistes. Dans la mesure où nous n’avions rien déclaré, le préfet n’y était pour rien et nous avons pris nos responsabilités. Mais cette fois, les autorités sont parfaitement informées de la situation : deux manifestations à l’extérieur avec une forte probabilité d’actions pacifistes et variées à l’extérieur comme à l’intérieur des arènes. La corrida génère de plus en plus de trouble à l’ordre public. Il faut donc interdire cette nouvelle provocation des barbares des arènes. Alors qu’un procès retentissant se prépare pour le début de l’année prochaine, nos agresseurs pourraient donc organiser à nouveau une séance de torture de veaux, vaches et taurillons, deux ans après leurs exactions ?

Le préfet du Gard doit prendre ses responsabilités. Aidons-le en lui écrivant et en lui téléphonant ainsi qu’à son secrétaire général et sa directrice de Cabinet. Après Rion des Landes le 24 août dernier, ils connaissent le niveau de détermination des militants. Le préfet ne pourra pas dire qu’il ne savait pas. Soyons courtois et ferme ! Demandons-lui d’interdire le festival taurin de Rodilhan du dimanche 27 octobre 2013 !

Nous en appelons au droit de résistance à l’oppression (article 2 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789). Quand la loi est tyrannique, le citoyen est légitime dans sa remise en cause. Et la loi permet à de petits dictateurs locaux de torturer des animaux, juste pour le plaisir, en utilisant de l’argent public. Cela doit cesser au plus vite !

Préfet :
hugues.bousiges@gard.gouv.fr – 04 66 36 40 02

Secrétaire Général, Sous-préfet de l’arrondissement de Nîmes :
denis.olagnon@gard.gouv.fr – 04 66 36 41 02

Directrice de cabinet :
julie.bouaziz@gard.gouv.fr – 04 66 36 40 11

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