Monsieur le député,

Nous venons de prendre connaissance de votre courrier et nous vous en remercions. Nous vous demandons donc, en tant qu’abolitionniste, de bien vouloir nous renvoyer signer le coupon réponse ci-joint. Nous servons de relais aux trois députés et au sénateur qui ont eu le courage de déposer des ppl pour l’abrogation de l’alinéa 7 de l’article 521-1 du code pénal.

Vous nous parlez de pédagogie et vous avez bien raison : en organisant des dizaines de stands dans toute la France chaque année, en participant ou en organisant des conférences avec des personnalités (le professeur Hubert Montagner à Bordeaux début 2014 par exemple), en diffusant plus de 200 000 tracts d’information par an et en organisant de nombreuses manifestations, nous ne faisons pas autre chose. Mais face à un tout petit lobby très actif, malheureusement, cela ne suffit pas. Comme certains de vos collègues ont pu nous le dire depuis plus de 10 ans de lutte : vous devez créer des rapports de force dans le sud de la France afin que les députés pro-corrida ne puissent plus dire que la majorité des habitants du sud (11 départements concernés) sont des fanatiques de cette pratique ignoble appelée corrida et qu’en cas d’abolition, ce sera la révolution dans le sud. C’est juste le contraire. Nous, habitants du sud, en avons assez du diktat de quelques élus assoiffés de sang et de pouvoir qui utilisent l’argent public pour assouvir leurs bas instincts. Nous organisons des actions d’interposition, totalement pacifiques, et les aficionados montrent leur ultra-violence (un militant abolitionniste dans le coma le 24 août 2013 à Rion des Landes, tabassé par un responsable des arènes, procès le 1er septembre prochain à Dax). La corrida génère désormais de sérieux troubles à l’ordre public. Traiter ce sujet va devenir non seulement une priorité mais une nécessité.

Toujours par souci de pédagogie, nous avons mis au point un Vademecum du chargé de mission CRAC Europe pour aller à la rencontre des députés et sénateurs afin de leur demander de signer pour l’abolition la ppl les concernant. Vous nous dites que la ppl EELV ne sera jamais mise à l’ordre du jour de l’AN. Soit. Mais si nous obtenons, à travers les trois ppl en vigueur sur le sujet, un très grand nombre de signatures, comment sera-t-il possible d’ignorer le sujet ? Nous vous demandons donc de bien vouloir apporter votre pierre à l’édifice en signant le document joint.

En vous remerciant de votre démarche,

Pour l’ensemble de l’équipe,

Jean-Pierre Garrigues,
président du CRAC Europe

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