La lettre que Reder aurait pu écrire aux Rodilhanais
Ces derniers jours, les habitants de Rodilhan ont tous reçu une lettre hallucinée de Serge Reder, leur maire. Dans ce nouveau sommet de paranoïa et de peur panique, l’édile explique à ses administrés qu’il va leur imposer une réclusion générale pour leur sécurité pendant toute la journée du dimanche 4 octobre. Une offensive de Daesh détectée par les services de renseignement ? Une invasion de chars russes pour annexer le Gard ? Pire : une manifestation autorisée de militants anticorrida. Et ça, Reder, il ne le supporte pas.
Voici sa lettre originale, suivie de celle qu’il aurait pu écrire – un montage parodique comme la loi nous autorise fort heureusement à en faire.
1 – La vraie lettre de Serge Reder
Attention, malgré ses exagérations les plus délirantes, ce qui suit n’est pas une parodie. Alors qu’on attend depuis quatre ans que les lyncheurs du 8 octobre 2011 soient enfin traînés devant un tribunal pour répondre de leurs actes, alors que la date du procès n’est toujours pas annoncée, alors que Reder lui-même devrait se retrouver parmi les prévenus pour avoir participer à la séance de passage à tabac dans l’arène de sa commune, voilà qu’il pousse la provocation jusqu’à organiser à nouveau des séances de torture de veaux et voilà qu’à nouveau il va transformer son village en camp retranché.
Bien entendu, il se donne le rôle de victime pour justifier des mesures coercitives démesurées et bien entendu, il considère comme une provocation insupportable le fait que des citoyens exercent leur droit constitutionnel à manifester. Bref, l’attitude typique d’inversion de valeurs de tout aficionado standard.
2 – La lettre que Reder aurait pu écrire s’il s’était vraiment lâché :
Cette fois, le texte qui suit est de moi. C’est une parodie, un montage, parfaitement légal dans le cadre de l’article 226-8 de la loi (mention obligatoire, désolé pour l’explication de texte). Son contenu dérive phrase par phrase de son délirant modèle.
Voilà, c’est quand même plus clair lorsqu’on dit les choses comme elles sont, non ?
Roger Lahana
Vice-président du CRAC Europe