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Simon Casas à Nîmes : un record… judiciaire ?

Résumé de la situation au 12 juin 2025

Ce jeudi 12 juin 2025, Simon Casas, directeur emblématique des arènes de Nîmes et président de Casas & Co, a été placé en garde à vue à l’issue d’une audition libre dans le cadre d’une enquête préliminaire pour infractions fiscales et abus de biens sociaux.
L’affaire fait suite à un rapport de la Chambre régionale des comptes, qui pointe des anomalies comptables sur les spectacles taurins entre 2019 et 2023 : TVA mal appliquée, confusion entre société publique et intérêts privés, et autres fantaisies fiscales. Son bras droit, Gilles Vangelisti, a lui aussi été entendu la veille.

Pendant ce temps, un communiqué triomphal est publié au même moment par Casas & Co, célébrant une Feria de Pentecôte « record » et pleine de « vitalité », sans un seul mot sur la garde à vue de son patron. Ce qui relève presque du grotesque.


Analyse critique et sarcastique

Casas & Co : le spectacle continue, même au poste !

M. Casas, maître de la mise en scène jusqu’au bout ! Tandis que les policiers s’inquiètent de sa comptabilité et qu’il est en garde à vue, il fait publier un communiqué rose bonbon, saluant le “renouvellement de la tauromachie”, les “sorties triomphales” et la “confiance du public”. On croit lire le programme d’un célèbre parc d’attraction, sauf qu’ici, c’est la police et le fisc qui tiennent la baguette magique.

Le timing ? Parfaitement coordonné. Le même jour où il est privé de liberté, il annonce que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Le message ? « Restez tranquilles, fournisseurs, toreros, mairie : le bateau coule peut-être, mais regardez comme on joue bien du violon. »

Plus d’1,5 million ont été saisi sur un compte, juste après la clôture de la feria quand les caisses sont surement bien pleines… L’orchestre va t il pouvoir être payé ? Et les prochains ? Doivent ils s’inquiéter ? On comprend mieux l’objectif véritable de ce communiqué.
Un oubli volontaire ? Zéro mention de la garde à vue, de l’enquête, ni de la saisie de 1,5 million d’euros par les autorités fiscales. Un silence plus pesant qu’une arène vide.

Pendant que la justice s’interroge sur la gestion de l’argent public, Casas nous invite à nous extasier sur la sortie en triomphe d’un torero adolescent, comme si les problèmes judiciaires n’étaient qu’un caprice passager dont il avait la maitrise. À ce niveau, ce n’est plus de la communication de crise, c’est du réalisme magique. On pourrait croire à du Gabriel García Márquez ayant pris la plume sous LSD derrière un burladero.


En résumé :

  • Simon Casas est en garde à vue ce jour.

  • Sa société est visée pour fraude fiscale et abus de biens sociaux.

  • Une somme importante a été saisie (+ d’1,5 million d’euros).

  • Et pendant ce temps, il publie une carte postale à ces amis (d’hier) prestataires pour dire que tout roule

    Vivement la suite.

Rappel: M. Simon Casas est présumé innocent tant qu’aucune décision de justice définitive n’a été rendue.

Sources: 
France Bleu ICI : Enquête préliminaire pour soupçons de “blanchiment de fraudes fiscales” : Simon Casas va être entendu à Nîmes – ici
France 3 : “Je n’ai rien à me reprocher” : Simon Casas, pape de la tauromachie, entendu par la police dans le cadre d’une enquête sur la gestion de spectacles taurins

Midi Libre : Soupçons d’anomalies financières sur des corridas : Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes, est placé en garde à vue – midilibre.fr

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