Suite à une campagne de discrédit – qui, à bien des égards, relève très certainement de la calomnie et de la diffamation – à l’égard du CRAC Europe et de son président Jean-Pierre Garrigues menée ces derniers temps par divers individus aux intentions probablement très discutables – notamment une personne qui se cache derrière le pseudonyme (sur Facebook) désactivé depuis de « Sarah Connor » et un autre que certains d’entre nous désignent du surnom de « bolchevik endiablé » – dont l’un des buts était de remettre en question la solidité effective de la solidarité affichée par le CRAC à l’égard des militants anticorrida, j’ai fait le choix de réagir et de faire part de ma propre expérience en la matière en rédigeant mon propre témoignage.

Comme nombre d’entre vous le savent, j’ai effectué le dimanche 20 juillet un saut dans les arènes de Plumaçon à Mont-de-Marsan en ouverture d’une corrida qui m’a valu une mise en garde-à-vue. J’en ressortais le lundi matin à 8H30. A10H, c’est à dire une petite heure et demi plus tard à peine, je recevais un coup de téléphone de Jean-Pierre Garrigues, de son propre chef, me félicitant pour mon action et me donnant le numéro de téléphone d’une avocate à contacter à laquelle le CRAC fait régulièrement appel, me disant de bien lui spécifier que c’était lui qui m’envoyait et que le CRAC prendrait tout en charge, y compris les frais occasionnés. Pourtant, ça n’était certainement pas le CRAC qui m’avait envoyé sauter dans l’arène, je l’ai fait de mon initiative personnelle et propre de A à Z et il n’a jamais été question que le CRAC ne revendique cette opération après coup, ni de près, ni de loin. Moi-même je ne suis qu’un simple adhérent à l’association parmi des milliers d’autres, rien de plus.

Néanmoins, par solidarité envers cette action, il n’a pas fallu longtemps pour que l’association s’en solidarise non pas seulement en mots mais aussi en actes, y compris dans ses éventuels tenants et aboutissants judiciaires. A ce jour, n’ayant pas eu de suites, c’en est resté là (quelques coups de fil et un courrier au tribunal) et l’implication du CRAC s’est limitée à cela – même si Jean-Pierre s’est enquis de lui-même très récemment à nouveau desdites suites éventuelles, signe qu’il n’était pas question pour lui d’oublier et de laisser courir.

Toujours est-il qu’aujourd’hui, je peux en porter témoignage et dire que j’ai testé, concrètement et dans les faits – et non plus seulement dans d’éventuelles bonnes intentions cajoleuses et de façade : la solidarité du CRAC et son soutien y compris juridique et financier envers les militants qui vont au casse-pipe prendre des risques et des coups, ça marche. Réellement. En ce qui me concerne en tout cas, ça a été d’une efficacité redoutable, immédiate nette, précise et sans bavure. Réactivité sans faille et sans compromis, comportement irréprochable et exemplaire, rien à en redire, je n’aurais pu souhaiter mieux. Ça ne veut probablement pas dire que le CRAC soutiendrait systématiquement et aveuglément toute action venant de quiconque qui se revendiquerait de la cause anticorrida, et je les laisse seuls juges des conditions de leur solidarité et des critères sur lesquels ils décident ou non de la faire jouer. A la place qui est la mienne, je ne peux rien en dire. Ce que je peux dire, par contre, c’est que quand ils en prennent la décision comme ce fut le cas pour moi, c’est du concret, du palpable, du solide qui va très au-delà de la pose et des belles promesses sans suites ni fondement que l’on tente de leur accoler.

En cette heure où le CRAC et ses membres sont victimes de nombre de critiques, d’attaques et de tentatives de discrédit auprès des militants émanant de sources dont il serait bon de questionner la véritable nature et les véritables intentions qui demeurent à ce jour plus que floues, il m’apparaissait important de faire part de mon expérience personnelle. Nombre d’entre nous aimeraient passer à l’action non-violente mais franche de perturbation du déroulement des spectacles/massacres taurins mais ne le font pas par peur des représailles juridiques. Que ceux-là sachent qu’ils ne sont RÉELLEMENT pas seuls, et qu’ils ne sautent pas sans filet. Moi je n’ai pas sauté sans filet, j’ai testé la solidité de celui-là, et je peux attester que dans mon cas il a été d’une présence, d’une réactivité, d’une fiabilité irréprochables et, dans la mesure qu’a prise la tournure des événement – une mesure certes relative et limitée mais néanmoins suffisamment avancée pour que le test soit parlant –, inattaquables. Avec toute ma considération, mon amitié militante et personnelle ainsi que mon respect renouvelés pour cette association et son président qui représentent, dans leur dévouement, un luxe et une chance proprement inouïs pour les activistes tels que moi qui n’ont pas l’intention de s’en tenir sagement au cadre autorisé parce qu’inefficace des manifestations et des expressions auxquelles la stricte légalité voudrait les voir cantonnés de leur désapprobation et de leur opposition face à la tenue de ces abominations traditionnelles et de ces barbaries culturelles que sont les corridas.

Du fond du cœur, merci encore.

Hasta Siempre Anticorrida.

Olivier V. Luthereau

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