En Colombie, où la corrida sévit depuis le seizième siècle, des documents attestant que l’Espagnol Alonso Luis de Lugo avait fait venir d’Espagne de malheureux taureaux dits de combat pour les faire massacrer à Bogotá, en Colombie donc, le 3 octobre 2010, des humanistes avisés comme le maire de Zapatoca, Octavio Gutiérrez, ont fait décorer par des enfants les murs de l’arène municipale où il avait fait interdire la corrida. À Caissargues, France (banlieue de Nîmes, Gard), le 20 octobre 2010, les enfants du centre aéré, financé donc par la caisse d’allocation familiale et par le budget municipal, ont été conduits dans l’arène municipale où les Aficionados prácticos (sic) ont appris à des enfants « le maniement de la cape et les positions du corps pour travailler à l’aise face au taureau ».

À Zapatoca, il s’agissait de laisser des enfants développer sur le mode artistique leur empathie naturelle. À Caissargues, il s’agissait de la leur faire perdre en les endoctrinant avec des mensonges grossiers qui ne sauraient masquer la vérité : agiter une cape rouge devant un herbivore qui ne distingue pas cette couleur afin de le torturer à l’arme blanche.

Que la France, qui se targue de donner des leçons d’humanisme au monde entier, s’incline devant la Colombie, où des hommes de bien œuvrent pour diminuer la violence dont souffre encore leur pays.

Michèle Breut
Vice-présidente du CRAC Europe

Des enfants transforment une arène de corrida en œuvre d’art

Texte du CAS http://www.cas-international.org/nl/

Dans le cadre de la journée mondiale de l’animal, WSPA Amérique du sud a organisé un événement remarquable dans la commune de Zapatoca (Colombie) : des enfants et des adultes ont transformé l’arène en une œuvre d’art qui dénonce la souffrance animale.
Zapatoca a été la première commune de Colombie à se proclamer anticorrida. Cette commune a effectivement mis fin aux corridas ainsi qu’aux combats de coq en février 2008. Le conseil municipal a invité les enfants et les adultes le 3 octobre dernier à décorer les murs intérieurs de l’arène (là où jusqu’en 2008 les taureaux et les chevaux étaient torturés) avec des dessins qui évoquent la compassion des êtres humains pour la souffrance des animaux. Désormais cette arène sera le lieu d’événements culturels qui n’occasionneront pas de souffrance pour les animaux.
Des centaines d’enfants ont répondu à l’invitation de la commune et de WSPA, tout comme les conseillers municipaux et le maire de Zapatoca, Octavio Gutiérrez.

CAS International se réjouit énormément de cette action qui non seulement sonne comme un message à l’égard des huit pays qui organisent encore ces corridas avec mise à mort (« l’homme peut trouver d’autres distractions que la corrida”), mais qui montre que la participation des enfants à des campagnes pour le bien-être animal leur permet d’accéder à l’empathie envers les animaux de façon créative et distrayante.

Lire l’article sur le site de la WSPA


Les enfants du centre aéré apprentis toreros (article du Midi Libre 27 octobre 2010)

http://caissargues.blogs.midilibre.com/archive/2010/10/27/les-enfants-du-centre-aere-apprentis-toreros.html

Les enfants du centre aéré ont pu côtoyer les professionnels de la tauromachie.

Mercredi 20 octobre, les enfants du centre aéré accompagnés par Rémy Torregrossa, directeur et les animatrices Caroline et Marie se sont rendues aux arènes, afin d’assister à un entraînement de tauromachie.
Une démonstration dispensée par Marc Jamet, trésorier de l’association française des Aficionados practicos. Les enfants ont ainsi appris le maniement de la cape et les positions du corps pour travailler à l’aise face au taureau.

Le torero Morenito de Nîmes a également participé aux leçons que le jeune auditoire a essayé ensuite de copier.
Chantal Berthon, trésorière de l’association des Aficionados practicos indique : “Sans l’intention de descendre un jour dans l’arène, des adultes mettent en pratique leurs passions, faisant également un apprentissage dans l’art de toréer. Ils désirent seulement prendre en compte les réalités de la corrida.” Aujourd’hui, pour Marc Jamet, les filles ont paru plus intéressées que les garçons. Qu’il s’agisse des primaires ou maternelles la curiosité était identique.
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