Les anticorrida critiquent ouvertement la création d’un comité de soutien au maire de Rodilhan Serge Reder candidat à sa propre succession et confronté par deux fois à des manifestations d’organisations opposées à la tauromachie.

Les anticorrida s’invitent dans la campagne des municipales de Rodilhan. On se souvient des manifestations et incidents qui ont touché la commune en octobre 2011 et encore à l’automne dernier lors de spectacles tauromachiques dans les arènes.

Trois organisations contre le maire

Cette fois-ci, Jean-Pierre Garrigues, responsable du Crac Europe (Comité radicalement anticorrida), Jean-Marc Montegnies, président d’Animaux en péril, et la fondation Brigitte Bardot, critiquent ouvertement la création de soutien au maire de Rodilhan Serge Reder,candidat à sa propre succession aux élections municipales de mars prochain.

“Le maire serait-il en danger ?”

Dans un communiqué, le trio dénonce la distribution d’une lettre d’un comité de soutien à Serge Reder qui évoque “les mesures prises par le maire lors des événements du 27 octobre 2013 qui ont permis de préserver votre sécurité et les biens.”

Pour le Crac, Animaux en péril et la fondation Brigitte Bardot, c’en est trop : “Samedi 18 janvier, les habitants de Rodilhan ont reçu un courrier. Serge Reder aurait-il donc besoin d’un comité de soutien ? Serait-il en danger ? Certes, le maire de Rodilhan est visé par une soixantaine de plaintes suite aux exactions des aficionados déchaînés le 8 octobre 2011 dans lesarènes de Rodilhan.”

50 000 €, coût des mesures de sécurité ?

Les anticorrida évaluent le coût des mesures du maire lors de la manifestation d’octobre 2013 à près de 50 000 euros “avec des hélicoptères pour surveiller les mouvements des manifestants, des centaines de gendarmes et CRS mobilisés”, et ironisent sur le manque de maîtrise financière des comptes à la mairie de Rodilhan.

“Ingérence du Crac”

De son côté, Bruno Laville, président du comité de soutien de la liste Rodilhan pour tous parle d’ingérence au sujet de Jean-Pierre Garrigues : “Après les violences, les mensonges, M. Garrigues se permet de donner des consignes de vote pour notre village contre le maire Serge Reder”. Avec le dossier anticorrida, la bataille des municipales s’annonce dure même si aucune liste anticorrida n’a pour l’heure été lancée au sein de ce village de la périphérie de Nîmes.


Retrouvez ici la version papier, parue le 22 janvier 2014 du Midi Libre.

Partage

Shares