Ce samedi 8 Octobre je suis parti très tôt de Lille pour rejoindre les autres militants anti-corrida à Nîmes pour une action. Action connue que des militants tenue secrète jusqu’à ce jour. Nous sommes 95 à nous être mobilisé contre cette barbarie qu’est la corrida.

Deux groupes sont formés, un qui ira s’enchaîner dans l’arène et l’autre qui déploiera des banderoles. L’heure avance, la tension est palpable entre nous, les visages se ferment, la tension monte. Dans le groupe banderole on se rassure les uns les autres, qu’est-ce qui nous attend, nul ne le sait…

15 heure c’est l’heure du départ vers les arènes de Rodihlan. Plusieurs petits groupes se forment pour ne pas attirer l’attention. Nous avançons vers l’arène avec le seul but que la corrida ne se produise pas. La boule au ventre, la tension… tout cela augmente une fois dans l’arène, installés dans les tribunes, l’adrénaline .Tous ces gens venus assister à cette torture cela me révolte . 15h50, coup de sifflet ,le signal, nous déployons nos banderoles, nous sommes hués, on se jette sur nous pour nous les arracher, les coups commence à pleuvoir , on doit tenir le plus longtemps possible pour que l’autre groupe puisse s’enchainer au centre de l’arène. Moins de 3 minutes se sont écoulées, nos banderoles nous ont été arrachées des mains par tous les moyens, coups de râteaux des manadiers, molestage , insultes. Peu importe ,nous avons réussi notre diversion , le deuxième groupe est en place enchainé au centre de l’arène. La musique retentit le spectacle commence, nos amis au centre se font tabasser , insulter , cracher dessus … Ne pas répondre aux coups , aux insultes, continuer à tenir et à scander « CORRIDA BASTA » « ABOLITION » avec le poing levé. Les coups pleuvent : coup de poing dans la mâchoire, un coup dans les hanches, gifles tout ça sur ma personne mais aussi sur mes amis Faire masse, se regrouper, ne pas arrêter de crier se protéger mutuellement. Nous avons tenu plus de trente minutes sous les coups, nous sommes jetés dehors, on me balance dans l’escalier en béton m’écrase contre le mur pour éviter les militants en bas de l’escalier, une militante se fait éjecter avec un coup de pied dans le dos…Dehors nous continuons « Corrida Basta ». Après avoir mis dehors 90 militants par la force avec une extrême violence , les portes se referment et la boucherie peut commencer…

Hier, aujourd’hui, les douleurs sont là, bien présentes, mais les hématomes, les coups , les plaies disparaissent avec le temps.
Mais une chose ne disparaitra jamais de ma mémoire : la « haine » . Oui j’ai vu la haine, la violence dans le regard de ces soi-disant humains. S’ ils avaient pu , ils nous auraient mis à mort. Tous ces aficionados ont montré leur vrai visage, la haine, la violence, la barbarie dans ce monde soit disant « civilisé ». Tout cela sous le couvert de la tradition, de la de la culture, tout cela me révolte. Une chose est sûre je n’arrêterai pas le combat pour la cause animale, bien au contraire. Ma détermination n’est que renforcée .

Je tiens à dire pardon aux 6 taurillons que nous n’avons pu sauver ,et merci aux 94 militants avec qui j’ai affronter cette horde de barbarie.

Franck Andrieux

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