Je suis horrifiée de la façon dont on a évacué les manifestants des arènes, traités par les gendarmes sans ménagement ! Et j’envoie mes meilleures pensées et énergies aux blessés. Ces manifestants sont très courageux, et il est malheureusement presque normal qu’ils aient ensuite réagi avec une plus grande agressivité. De toute façon ils sont dans leur bon droit, car nous autres anti-corridas nous nous élevons pour faire appliquer la loi de protection de l’animal, de la république qui est une et indivisible !

Ces « dérogations » accordées à quelques villes sous couvert de tradition, érigée en « culture » taurine sont plus qu’inacceptables, elles devraient révolter tout démocrate qui se respecte, il faut que cela se termine.

Cette abolition est un pas vers plus d’humanité, une évolution logique dans la société pacifique que nous mettons en place maintenant depuis longtemps, et que tout le monde, je l’espère, honore.

Les aficionados, prédateurs de salon, ou qui essayent de le redevenir un temps par substitution pour combler un grand vide intérieur, ont l’impression de se sentir plus “vivants” alors qu’ils sont envahis de ce spectacle barbare, sadique, humiliant. Peut-être parce qu’ils ne sont même plus capables de respirer dans leurs vies étriquées… Ils seront les premiers bénéficiaires de l’abolition de la corrida. Et les arènes ces jours-là ne sont pas remplies que par eux, s’y trouvent aussi des touristes en mode découverte ; des enfants (!) « amenés » par papa ; des notables et des employés quasi obligés de s’y rendre pour faire plaisir (ou par obligation ?) à leurs édiles, leurs patrons ; des femmes suivant à contre cœur leurs conjoints ; des habitants recevant dans leur boîtes aux lettre des invitations gratuites…

La corrida n’est pas plébiscitée comme on veut nous le faire croire par une majorité de nos concitoyens, mais maintenue en place par une très faible minorité… Pourquoi ne pas organiser un petit sondage pour demander aux habitants s’ils désirent continuer à payer cela ?

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