Comme chaque année, de nombreux politiques étaient là : entre autres, Christian Bourquin, président de la Région Languedoc-Roussillon, Hermeline Malherbe, présidente du conseil général des Pyrénées-Orientales. Cette année, le FLAC66 (Front des luttes pour l’abolition des corridas des Pyrénées Orientales) avait décidé de participer à la « fête », puisqu’elle se voulait ouverte à tous. Nous étions vingt-quatre militants, dont plusieurs du CRAC Europe, répartis en six groupes afin de déployer à tour de rôle des banderoles sur lesquelles on pouvait voir des slogans tels que « pas d’argent public pour la torture », « Corrida Stop », « Politiques complices »…

Lorsque le responsable des animations, M. Lopez (bien connu pour avoir donné un coup de poing à un manifestant, il y a deux ans, à Millas), parla de corrida, l’action débuta. Voyant les slogans, il invita ses amis à nous évacuer. Une fois le premier groupe dehors, le deuxième brandit ses banderoles, puis le troisième. M. Lopez en perdait, sinon son latin, du moins son discours : à peine le temps de reprendre ses esprits que le quatrième groupe intervenait. Il informa la salle qu’il viendrait bien « nous en mettre une », lui qui sur FR3 affirme que « le peuple taurin est pacifique ». Bizarrement, on m’a retiré ma banderole, mais on ne m’a pas reconduit à l’extérieur, ce qui m’a permis d’entendre la présidente du département proférer que cette action justifiait les arrêtes municipaux nous interdisant de manifester à proximité des arènes. M. Bourquin, lui, se plaça en défenseur des traditions. La tension de M. Lopez a dû retomber lors de l’apéritif dînatoire complètement dément offert aux participants. Offert, mais avec nos impôts ! Tous les militants ont respecté les consignes du FLAC 66 de ne pas monter sur l’estrade (et pourtant, c’était tentant !), de ne pas crier et de ne pas opposer de résistance lors de l’évacuation.

Cédric Mouysset
Délégué de l’Aude
CRAC Europe

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