Trois manifestations étaient organisées par le CRAC Europe : une, le samedi 11 mai au matin et deux, le dimanche 12 mai, le matin et l’après-midi.

Des jeunes toreros doivent s’entraîner à la torture ! Ce sont des novilladas c’est-à-dire des corridas pour apprentis qui sont encore plus terribles que des corridas, si c’est possible, car ce sont des apprentis !

Dès notre arrivée les hostilités sont lancées.

On nous demande de baisser, voire de stopper, la sono qui résonne au coeur du village. Ce que nous refusons catégoriquement : “Une déclaration en bonne et due forme, incluant le camion sono, a été déposée en préfecture et n’a pas été contestée. Nous n’avons pas été informés, non plus, d’un quelconque arrêté, donc c’est NON”.

Bloqués à 100 mètres des arènes, les sirènes stridentes et les voix d’une cinquantaine de militants résonnent sans interruption de 10h à 12h30 le samedi matin et le dimanche matin.

Des habitants agacés viennent à notre rencontre, soit pour nous témoigner de leur soutien, soit pour nous demander de baisser le son. Nous leur faisons toujours la même réponse : “Nous sommes dans notre bon droit, donc c’est NON. Pour le reste, veuillez-vous adresser directement à votre maire…”

En plus des provocations des quelques pro-torture passant devant nous pour se rendre aux arènes, certains s’aventurent, escortés par des policiers, à traverser nos rangs, ce qui provoque un mouvement de colère au sein des militants qui font barrage. Aficionados et policiers sont bousculés, les militants scandent : “Vous ne passerez pas !” Pourquoi, NOUS, défenseurs de la vie, serions bloqués et pas les pro-torture ! Quel inversement des valeurs, insupportable !

Tout le monde recule, les policiers stupéfaits invitent les taurins à faire immédiatement demi-tour.

Vers 12h30 nous levons le camp pour une courte pause car, l’après-midi, aura lieu une autre séance de torture et, là encore, nous comptons bien nous faire entendre !

Et c’est vers 13 h, alors que nous nous réunissons pour un petit debriefing, que des coups de feu retentissent, accompagnés de cris. Nous apprendrons, par la suite, qu’un taureau s’est échappé du toril semant ainsi la panique parmi les “spectateurs” attablés sous les arbres en attendant la novillada de l’après-midi.

Pour échapper à ses bourreaux, le malheureux aurait fait demi-tour, lors de son transfert dans le couloir de la mort, le même que celui des abattoirs sauf que celui-ci est à ciel ouvert…Il a été abattu par les gendarmes, présents sur les lieux pour encadrer nos manifestations !

On dénombrera six blessés dont deux policiers selon la presse.

La novillada de l’après-midi a été annulée et Le CRAC Europe n’a donc  pas maintenu la manifestation prévue.

Bien triste histoire où la vraie victime devient bourreau…

https://www.midilibre.fr/2019/05/13/toro-fou-de-vergeze-il-a-fallu-tirer-pour-eviter-un-carnage,8196441.php

L’équipe du CRAC Europe

« La sirène, vos cris ont fortement perturbé les afiocs qui assistaient à la séance de torture et un de nous, qui se trouvait sur le camion, a même été menacé de se faire « casser la gueule » s’il n’arrêtait pas la sono ! Ce n’est pas ce genre de menace qui fait peur à un abolitionniste, surtout quand on connait le militant !

Un taureau a pu s’échapper, il est mort sous les balles.

Les journaux écrivent ” un toro fou”, déjà orthographier taureau, pas toro et il n’était pas fou. Mentionner qu’il n’y a pas de victimes est faux. La vérité est qu’il n’y a pas eu de morts humains (six blessés) mais UN mort non humain.

Quand ces organisateurs, ces maires de villages, vont-ils comprendre qu’un taureau ou tout autre animal non humain n’est pas sur terre pour notre plaisir mais pour y vivre sa vie tranquillement ?

Laissez les animaux en paix ! »

Didier Bonnet,
président du CRAC Europe

NB : Didier Bonner à rendez-vous mardi 28 mai avec le maire de Vergèze, M. Balana

Crédit photos Marion Ribes

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